Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 12 janvier 2017

Obama s'en va et les ennuis commencent

Barack Obama s'en va. Certes, les États-Unis sont ce qu'ils sont, et le parti Démocrate n'est pas un parti progressiste dans le sens où nous l'entendons en France. Et l'accession au pouvoir d'un homme de couleur avait (que cet imparfait sonne douloureusement aujourd'hui) permis d'espérer mieux. Mais l'homme, malgré les contingences inhérentes au système américain, notamment en matière de politique extérieure, aura réussi à imprimer sa marque sur l'aspect sociétal de la politique US, dans le domaine de la santé ou celui des droits des minorités.
L'arrivée à la Maison Blanche du fantoche Trump et de sa clique donne, hélas, des raisons de penser qu'une régression est en marche dont on ne sait où elle s'arrêtera. Le personnage est exécrable, qui met en relief, de fait, l'humanité de son prédécesseur. 

" Nous devons continuer nos combats dans le monde pour la démocratie, les droits de l'homme, la condition de la femme et de la communauté LGBT. Le combat contre l'extrémisme et l'intolérance font partie du combat plus général contre la dictature et le nationalisme. "
Barack Obama, extrait de son discours d'adieux.

7 commentaires:

joseph a dit…

Il est difficile de juger l'action d'un président sans un certain recul, car tout a t'il vraiment été idéal sous Obama, ou a t'on idéalisé le personnage du fait de cette première d'un homme de couleur à cette haute fonction?

Roland a dit…

Réaffirmons nos valeurs. Par nos prises de position, nos luttes, aidons l' Amérique humaniste,progressiste, à refuser les régressions annoncées.

Silvano a dit…

Joseph : c'est à peu près ce que j'écris au début de ce billet.

Pierre a dit…

Il est évident qu'aucune comparaison n'est possible entre les deux présidents, sur leur personnalité, mais on est en droit de s'interroger sur le bilan Obama (8 ans, quand même), à part l'Obama care (qui va sauter).
De même, je ne suis pas tout à fait de votre avis sur les pouvoirs du président qui sont assez limités à l'intérieur (fédéralisme oblige) mais plus vastes à l'extérieur. Or, malgré son encombrant prix Nobel, il n'a guère brillé en ce sens (surtout comparé à Bill Clinton) refusant de suivre la France pour véritable engagement en Syrie ou réveillant la guerre froide avec la Russie. Il a quand même rétabli des relations avec Cuba, mais l'embargo demeure.
Pour moi donc, beaucoup de paroles mais peu d'actes. Il est vrai que la com passe avant tout aujourd'hui, partout.
Pour Trump, mon seul espoir est qu'il est un business man pragmatique et qu'il devrait donc être moins pire qu'un George Bush, se concentrant sur l'intérieur, sans aller semer un chaos qui persiste encore.

Silvano a dit…

Pierre, sur les pouvoirs du président, j'évoque bien les contingences de leur système. D'autant que le contre-pouvoir républicain fut d'importance. Pour Trump, oui, ne reste qu'à croiser les doigts.

Broc a dit…

Mettre une "capote" : est-ce du protectionnisme ?

Anonyme a dit…

"(...) Le combat contre l'extrémisme et l'intolérance font partie du combat plus général contre la dictature et le nationalisme." comme dit Barack Obama, merci Silvano de ce rappel à quatre mois de l'élection présidentielle française après Trump et le Brexit attention voilà Machine ... à moins que ...